Opera Lafayette: Même sous “la terreur”, l’Amour reste au centre des préoccupations des français.

Lundi 19 Octobre 2015 –Century Association: /Monday October 19th 2015– Opera Lafayette arias: Even under revolutionary “terror”, the french are obsessed with love.

A ma grande joie, il me fut donné l’occasion de découvrir un genre musical, jusque là inconnu pour moi — le répertoire de l’opéra du XVIIIème, dans lequel l’intrépide  “Opera Lafayette”, une compagnie basée à Washington DC, est spécialisée.

Et évidemment, j’ai toujours envie de me faire une opinion, et de découvrir de nouveaux trésors à partager. Et ce qui était formidable, c’était le format, les circonstances au sein desquelles, j’eu la chance de les découvrir. Un concert privé, donné avec simplicité et charme, dans un salon, ou quelques arias étaient chantés avec brio, par une jeune soprano américaine, expressive et gaie, accompagnée d’un très talentueux pianiste — et ce, pour une trentaine de mélomanes. Et pour moi, qui suis toujours assise au MET, au “paradis”— c’était juste assez exceptionnel de pouvoir être assise — aussi près des interprètes, nous offrant donc quelques arias, telle une “mise en bouche” de leur programme de l’année.

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Et ce qui m’a le plus amusé d’apprendre, c’est donc que, sous la révolution française, les êtres n’étaient pas uniquement avides de pouvoir et de cruauté :), ils étaient aussi fascinés par des sujets forts et aussi pour certains, plus doux pour l’âme — fascinés tout à la fois par exemple, par la tragédie grecque, et aussi, et toujours, comme nous tous, par l’amour. Ouf :). Et sachant que ce fut une période particulièrement sanglante et dure, de savoir que par ailleurs, les vrais sujets de l’existence comptaient quand même, m’enchante.

Et d’ailleurs, je partage avec vous un air — juste un seul — écrit en 1784 par un musicien d’origine allemande — Jean Paul Egide Martini (1755-1794 ) comme son nom ne l’indique pas :), tiré d’un poème de Florian (1755-1794), que l’on peut trouver dans son roman “Célestine”. Cet air eu tellement de succès, que Madame Julie Charles, le chanta à Alphonse de Lamartine, pendant une cure qu’il fit à Aix les Bains en 1816. Et l’immense compositeur, Hector Berlioz en fit un arrangement pour orchestre en 1859. Et depuis, il y en eu de nombreuses versions modernes, chantées par des interprètes français mais aussi étrangers… — Suspens :)…..

Et en fait, ça ne m’étonne pas, car la poésie, la simplicité, la tristesse et la véracité de ses quelques vers et de la mélodie  — évidemment me touche. Donc je choisis de partager pour le fun, une version relativement récente (d’il y a 30 ans quand même) par un duo franco -américain — évidemment ça m’enchante— deux très grandes stars de la pop française et américaine — qu’on aime leurs voix respectives ou non — Vous allez voir, vous n’allez pas être déçus:  Vous n’allez pas vous y attendre :). En vrai, j’ai aussi pensé à 3 ou 4 autres chansons sur le même sujet, et je partage ça après :)… Patience :)…

Alors, elles démarrent sur cet extrait, par un autre air, qui célèbre les cimetières— mais bon, on se rapproche de la Toussaint — ça ne peut faire que du bien à notre âme :). En vrai, leur gentillesse l’une avec l’autre aussi, me plait, et m’émeut, et l’équilibre de leurs voix aussi — Ecoutez:

Alors, je ne sais pas aussi c’est parce que je viens de voir au cinéma, le dernier film de Ridley Scott  — “the Martian”— formidable sur le thème du courage, de la survie, de la loyauté, conduisant les êtres parfois à ne pas forcement obéir aux ordres, quand l’amitié est en jeu; et qui comporte plein de musique disco; mais du coup ça me fait penser à quelques musiques de cette époque riche musicalement, à partager avec vous, sur le thème de l’amour: 4 chansons tristes — car comme chacun sait, c’est un sujet qui inspire beaucoup les poètes— sous toutes ses formes.  Alors d’abord, un incontournable de l’époque disco — et malgré la tristesse des paroles, de savoir qu’au moins, la mode a changé, et que ces combinaisons blanches ne sont plus forcement une obligation pour être hip, est déjà une immense consolation :), parce que c’est pas forcement hyper seyant sur tout le monde :)…

Ensuite, une chanson plus récente et triste, sur l’amour qui finit mal, par une des chanteuses les plus émouvantes qui soit, et qui possède une voix insensée — Ecoutez:

Et puis aussi, une version live d’une autre grande artiste d’aujourd’hui — sa plus belle chanson à mon avis. Elle fait un peu le singe au départ, avec ses musiciens, ce qui est sympa (bien qu’un peu long :), et raconte des bêtises sur un autre groupe qu’elle aime, et se plaint de la chaleur — Mais– soyez patients — j’adore son timbre sur cette version– quand ça finit par démarrer :), et aussi en particulier les harpes, qui sont fantastiques et utilisées de façon si moderne je trouve. Ecoutez:

Et enfin, la plus belle chanson pop à mon avis, d’aujourd’hui, (elle date de 2008, mais bon, c’est pas si vieux :), sur l’amour inconditionnel: c’est beau et tendre, et d’ailleurs, lors de ce concert, la chanteuse dédia cette chanson à Amy Winehouse, qui venait juste de mourir. Et moi évidemment, je trouve ça beau et bouleversant, et aussi inspirant. Et donc, je vous laisse sur cette idée, que les artistes peuvent être là, les uns pour les autres. Et ça, je trouve ça… réconfortant comme idée…