”Préludes, Fugues et Yowzie” de Twyla Tharp: Face à la barbarie, la seule issue pour retrouver notre liberté, c’est de célébrer la poésie de la vie, sous toutes ses formes.

Mercredi 18 Novembre 2015 Lincoln center David H Koch Theater: /Wednesday November 18th  2015- -”Préludes, Fugues and Yowzie” by Twyla Tharp: When faced with barbaric events, our only chance to regain our freedom, is to celebrate all of life’s poetic expressions.

Twyla Tharp, c’est une de mes chorégraphes préférées, et depuis toujours…

A 74 ans, c’est une des artistes les plus vivantes, extravagantes qui soit, ayant chorégraphié plus de 120 morceaux, des musicals sur Broadway, des films Hollywoodiens (Je vous ai parlé récemment de “Hair” et “Amadeus” par exemple)…

Et ce qui me plait chez elle, c’est que ça n’est jamais pareil, elle essaie 120 trucs différents… Tout le temps…

Et ça prête toujours à la réflexion —

Elle s’intéresse toujours aussi à 12 000 sujets différents …

Et ce qui m’a scotché, cette fois -ci, c’est que son spectacle suit d’assez près notre actualité…

Miami night

Car il s’agit pour elle, de faire un commentaire sur….. le terrorisme … Je vous assure — En l’occurence… du 11 Septembre 2001….

Et évidemment, c’est totalement significatif, et donc malheureusement, encore d’actualité  … Pour tous … 

Et son propos, c’est de dire que face à ce chaos, il y a… une double réponse: 

1) Vivre dans ce monde—  de façon responsable, si on pouvait contrôler notre monde …

Et qu’il faudrait alors, se tourner vers “l’ordre” que l’on peut admirer en matière artistique, dont la discipline… apporte un immense réconfort… 

Et pour illustrer ce point, elle choisit en première partie de son spectacle, de faire évoluer ses danseurs sur des préludes et fugues de Bach “The Well Tempered Clavier”…

…Qui dansent à des rythmes effrénés, et doux aussi, pour mettre en valeur la musique, le mieux possible, avec un choix de pas, parfois d’une grande abstraction, comme cette musique d’ailleurs… 

Dark ice

Mais du coup pour moi, et pour certains de mes amis, bien qu’on comprenne le propos, ça manquait parfois un peu de grâce …

De choisir une musique, certes, très belle, mais peut être, trop intellectuelle, et pas assez émotionnelle et porteuse de sentiments incarnés — en tous cas pour moi..,

Et j’aurais aimé une musique classique plus…. émotionnelle…

Par exemple, écoutez un extrait de Mendelssohn, de sa deuxième symphonie sublime pour ses “duos” et choeurs:

2) Vivre dans ce monde en assumant ses imperfections, de notre monde …

Et là, elle choisit en deuxième partie du spectacle, de faire évoluer ses danseurs dans une atmosphère de fête permanente…

Qui mélange toutes les époques, et donne une impression totalement anarchique: du cyber/punk/ 60’s meets Africa/Japan qui du coup, pour moi, tue un peu l’émotion…

Car c’est trop complexe… et le propos s’arrête là …

Et il n’y a pas réellement d’évolution du commentaire, ce que je trouve dommage, on reste un peu sur notre faim, bien que l’énergie et la gaieté exprimées…. étaient hyper bienvenues et touchantes… 

DSC_2186

Et par ailleurs, j’avais du mal— mais vraiment du mal avec —  la musique de la deuxième partie du spectacle, qui ne me touche pas du tout, mais alors pas du tout–  des chansons et riff “avant-garde” joués par Henry Butler, Steven Bernstein (rien à voir avec Leonard), et un groupe inconnu au bataillon, qui s’appelle “The Hot 9”. 

Il me semble, que d’autres musiques modernes auraient été plus adaptées, feraient vibrer plus haut son public, surtout face à un sujet aussi violent, inexplicable et douloureux… Vous pouvez me faire confiance, je vous donne quelques idées dans un instant…

Et puis, j’ai trouvé les costumes moyens… Un peu bateau dans la première partie, et carrément moches dans la seconde — Alors que, bon—  vu sa notoriété — ça pourrait être mieux :)…  

Je suis sévère, mais on l’est toujours… avec ceux qu’on apprécie le plus …:).

Faut rire un peu… parce que je sais pas pour vous, mais ça me parait encore plus capital ces jours ci…

Horizon

En revanche, ses danseurs étaient fantastiques — tous avec des personnalités propres, une japonaise très originale et d’ailleurs “Master teacher” de la compagnie de Twyla, des danseurs issus aussi comme toujours, du Sud des Etats Unis — Pennsylvanie — Pittsburgh (comme dans Flashdance :)— faut rigoler un peu… mais aussi, un d’entre eux —  issu de la Royal Ballet (compagnie anglaise), ou un autre, d’Australie, quelques New Yorkais, une du NY City Ballet (elle danse toujours la même fée “Dew drop” dans Casse noisette, et fait ça très bien d’ailleurs…)

Des personnalités exprimant …Pour certaines, le charme d’antan …Pour d’autres, la modernité d’aujourd’hui…  Dans leurs physiques et manières de bouger …

Et c’est très probablement cet aspect là du spectacle, qui m’a le plus intéressé …

Que le monde d’aujourd’hui fait de la place à tous … 

Mais il me semble que la musique moderne — presque cyber … à trouver— aurait pu célébrer la seule victoire importante à mes yeux, ces jours ci —

C’est que le respect de l’autre… est toujours victorieux, face à l’intimidation…

Et j’adore ce groupe: Muse…Enjoy!:

Et que la seule folie à admettre, comme dirait le groupe ska “Madness” :), et même à célébrer…  

Car c’est ce qui nous donne notre humanité …

C’est notre capacité à aller plus loin, “one step beyond”, et aimer  … 

C’est la seule lumière qui vaille la peine d’être respectée et d’être nourrie…

Car on a profondément besoin d’aimer…

Et pour ma famille, et mes amis français, expatriés, et tous les français loin de leur terre, voici une chanson …sur l’idée de rester au chaud, et de trouver du réconfort entre nous, car c’est essentiel de se serrer les coudes… c’est ça le plus important…

Bien que nous soyons loin… de nos proches en France…

Et qu’évidemment, c’est moins facile que d’habitude… dans les circonstances actuelles…

Et se rappeler que la terre d’origine dont on vient, ça compte, c’est hyper important…

Et là, je vous renvoie à “Autant en emporte le Vent” qui permet à Scarlett, pleine de contradictions, mais aimant la vie, et apprenant à aimer le mieux possible les êtres, et aussi la terre, malgré ses défauts, apprenant donc à se dépasser…

Et le plus beau dialogue sur la terre — sur “Tara”, est dit par le père de Scarlett, alors qu’ils se promènent tous deux, avec Scarlett, dans leur propriété: ” Land is the only thing worth working for, worth fighting for, worth dying for, because it is the only thing that lasts, there’s no getting away from it”…

Et à la fin du film, malgré la guerre, elle réalise qu’elle est enfin costaud, et dis …

“I am going to live through this” … Et moi je dis bravo :)…

Car il me semble, que c’est important de se souvenir que les conditions… dans la vie, et parfois, ça a du bon, sont toujours changeantes, et que ce chaos va se calmer…

Et que notre responsabilité, c’est de faire vivre un max de lumière, joie, gaieté, les uns pour les autres…

IMG_0251

J’ai d’ailleurs, emmené mes enfants ce week end, voir “Peanuts” le film, pour trouver du réconfort dans l’innocence de l’enfance… Car ça …c’est toujours une valeur sȗre…

Et Snoopy les gars, c’est toujours aussi génial et juste sur l’existence…

Charlie Brown nous rappelle que pour être heureux en ce monde, il est essentiel de:

  1. s’occuper de ses proches quand ils sont dans une vraie impasse (sa soeur qu’il aide, à la dernière minute, plutôt que de montrer sa propre performance à lui, quand il voit que sa performance à elle, de “talent show” bat de l’aile… Il choisit de lui redonner de l’élan, en venant à son secours, avec sa propre imagination et créativité à lui, qu’il mêle à celle de sa soeur, parce qu’il l’aime, et qu’il veut faire vivre de la joie pour elle, parce qu’il sent qu’elle a besoin de lui)…
  2.  d’oser rendre à César ce qui lui revient de droit (ne pas profiter d’une erreur en sa faveur, qui fait croire à toute l’école qu’il est le meilleur élève… capable du plus grand génie… Quand il s’aperçoit …au bout d’un moment …qu’il y a eu méprise…Et il ose dire en public, le nom de l’être génial à qui revient ce droit)…
  3. de ne jamais baisser les bras et rester déterminé (essayer de faire voler son cerf-volant sans relâche, quand bien même il crashe dans les arbres en permanence…Ca en vaut la peine, car il inspire au passage d’autres, et fait vivre du rêve, de l’admiration, et de l’espoir pour tous ses amis, et ceux sur son passage, et tout ça c’est capital ….
  4. Et enfin, le plus important …de faire preuve de générosité gratuite avec l’être aimé, en lui donnant, sans rien attendre en retour, et simplement par grand coeur, le meilleur de soi-même, de son âme, en essayant d’écrire le plus inspiré des commentaires de texte, sur le plus grand roman de Tolstoi, “Guerre et Paix” (décidément on en sort pas…)

Et d’ailleurs, il finit par être récompensé, et être aimé de celle qui lui plait, car elle lui dit qu’elle est touchée par sa grande compassion pour sa soeur, son honnêteté intellectuelle vis à vis de ses camarades, et surtout sa grande générosité gratuite à son égard…

Tout simplement parce qu’il a un grand coeur… Enfin… je vous traduis ça, parce qu’évidemment, elle dit ça avec des mots d’enfant…

IMG_0255

Et de ce morceau à venir, une cover d’une chanson des 80’s que j’adore depuis longtemps — je trouve l’orchestration actuelle, plus intéressante que celle d’antan, mais préfère toujours, l’intention dans la voix de l’originale, de “Frankie goes to Hollywood” — Plus profonde à mon avis… 

Mais donc, l’orchestration actuelle, étant très belle alors — c’est donc elle qui l’emporte 🙂 …bien que cette charmante jeune fille, encore un brin “verte” par rapport à d’autres jeunes filles, (car la profondeur n’attend pas toujours… le nombre des années), gagnera en expression vocale bientôt…

Car pour le moment, bien que ce soit beau, je sais que ça peut être mieux…

Et elle saura un jour, la chanter cette chanson, avec plus de “soul”, encore. J’en suis sȗre… persuadée même…

Et les paroles sont hyper belles… Et les paroles dans la vie… ça compte. 

Les gestes encore plus… évidemment …mais bon les paroles, c’est pas neutre …. 

Surtout quand c’est pour offrir de la douceur à son prochain…

Bref, cette chanson parle bien de l’Amour …

IMG_0238

 … de son immense puissance en ce monde… la plus grande qui soit…

…la plus belle des forces….

….Et surtout d’une infinie douceur… et lumière …qui fait fondre la noirceur…

…Qui protège même des vampires :)…

… Qu’il faut oser se montrer sous son meilleur jour, le plus beau…

…Et que le seul but— ou en tous cas, un des plus majeurs — de notre existence ….

Et en plus… le plus enrichissant …et aussi le plus vivifiant…

….C’est d’apprendre à Aimer …

Car c’est si bon…

Et le plus grand des trésors…

Et d’ailleurs quand on aime, il faut oser nourrir… tout ce qui vous fait du bien…

Qu’une fièvre partagée fantastique… constamment entretenue depuis le début.. est magnifique…

Et oser dire aux êtres aimés, qu’on aime leur simple présence, leur démarche…

Et qu’il faut oser être proches, intimes, et passer du temps ensemble…

C’est si essentiel…

Parce que ça nous rend plus costauds ….

Quand bien même, ça n’est pas toujours simple…

Qu’on ne sait pas toujours… quoi en penser… mais que ça vous ensorcelle totalement…

… Et c’est pas dit dans la chanson, mais il faut toujours, malgré tout, être respectueux des envies de l’autre …et ça c’est le plus important…car respecter son prochain, en toutes circonstances, c’est ça le plus capital…

Mais oser rêver… du meilleur …

Y croire …

Faire grandir ce qui existe …c’est si beau, si précieux, si joyeux…malgré l’inconnu…

Et de pouvoir le chanter à deux… c’est encore plus beau…

Ecoutez:

 

Mais par dessus tout, se rappeler que “home is where the heart is”… quand bien même… on est loin de chez soi ….

Et que surtout, si on est capable de rêver, on est capable de les faire vivre… nos rêves…

Elle doute de ça Dorothy, dans “the Wizard of Oz”… parce qu’elle est jeune, mais elle va voir en grandissant… qu’elle en sera capable…

Et Dorothy (Judy Garland) rêve malgré tout, et chante son espoir d’un monde meilleur…plus paradisiaque… de toute son âme… et avec une émotion magnifique…

Et comme Thanksgiving approche, il faut se réjouir et être reconnaissants de l’existence de films qui font rêver… des millions d’enfants, et de familles, depuis longtemps…

 

 

Et se souvenir que parfois, on peut se retrouver de l’autre côté de l’arc en ciel, si on en rêve… suffisamment fort…

Et si on reste fidèle à soi-même, on peut toujours compter sur l’aide d’êtres… bons, aimants et bienveillants, comme Glinda the Good witch of the North…

C’est beau comme idée, et moi… ça m’aide les gars…ces jours-ci :)…