“Tosca” de Puccini: poignant, sur la passion sous toutes ses formes.

Mercredi 21 Octobre 2015 Lincoln center MET Opera building: /Wednesday October 21st  2015- -“Tosca” by Puccini: poignant, about passion’s multiple expressions.

Tosca est un opéra de l’immense Puccini (1858-1924), dont je ne me lasse pas.

Et qui m’inspire, vous allez voir, vous n’allez pas être déçus…

C’est un de ceux que je trouve le plus juste, sur la profondeur des êtres — pas simples— capables des plus grands sentiments, de la plus grande foi, et aussi de la plus grande noirceur, lorsque ils sont poussés dans leurs retranchements. Et assez peu de compositeurs, sont capables d’autant d’honnêteté pour décrire la nature humaine — sous toutes ses coutures— Et pas que les plus jolies, car au-delà des habituelles notions ou sentiments de jalousie, folie, de lutte de pouvoir qui habitent bien d’autres opéras; dans celui-ci, il est également question de sadisme, de violences sous toutes formes, de tortures— bref à nouveau, du lourd.

Mais aussi, Dieu merci, il existe de façon plus importante encore, également des expressions infiniment enchanteresses de l’amour (comme vous savez c’est tout ce que j’aime dans la vie, oh joie, c’est mon dada :), mais aussi de l’amour de son art, et aussi une des plus belles lettres écrites par le héros à sa bien aimée, alors qu’il s’apprête à mourir— Dire aux êtres chers, combien ils sont aimés, pendant qu’il en est encore temps—  c’est un des plus beaux cadeaux qui soit, en personne; et par écrit, c’est bien aussi.

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Et le librettiste Illica, est particulièrement doué pour exprimer avec poésie, d’immenses et doux souvenirs. Patience, je vous fait découvrir ça dans un instant. Et il s’est donné du mal, car le dramaturge Giacosa, avec lequel il collaborait, était beaucoup moins enthousiasmé par la nature crue, sans filtre, de cette histoire, plus que mélodramatique, carrément tragique…

Je reprends un instant sur Puccini. Il était donc considéré comme un immense maitre, célébré pour sa sensibilité, ses mélodies extraordinaires, et son expression à la fois riche et retenue, son souci du détail, et sa volonté d’être proche de la vraie vie, de la réalité appelée opéra “verismo”.  

Et il était subjugué par la pièce du même nom, écrite par Victorien Sardou (un ancêtre de Michel peut être :)— spécifiquement pour mettre en valeur, une des plus belles actrices de l’époque, la très grande Sarah Bernhardt. Son opéra comporte donc des aspects de drame historique, de politique révolutionnaire, d’amour, de religion, de mélodrame et de grand guignol.

En résumé, l’histoire a lieu à Rome en 1800. Ca démarre au 1er acte, par un prisonnier politique évadé, qui se réfugie dans une église, où un jeune peintre idéaliste, travaille tranquillement à un portrait de femme. Le prisonnier politique—  Angelotti — est reconnu du dit peintre— Cavaradossi — qui  décide de lui venir en aide, sans en faire part à sa bien aimée– une chanteuse — une diva, Tosca, de grande renommée–pieuse et un brin jalouse, et qui raconte tout à son confesseur—  et dont Cavaradossi est fou amoureux —

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Caravadossi cache donc — en vitesse, Angelotti; car il entend sa diva qui vient le voir, et s’en suis des mots doux entre eux. Puis à la vue de la toile de son bien aimé, Tosca, la belle diva, exprime — comme savent le faire les femmes :), sa jalousie quand elle voit que son bien aimé a peint les jolis yeux… d’une blonde fascinante :)…— qui — entre parenthèses, est la soeur du dit Angelotti— (faut suivre :). Une fois Tosca partie, Cavaradossi presse Angelotti d’aller trouver refuge dans sa garçonnière, au plus vite  — déguisé donc, avec les vêtements de sa soeur — la ravissante blonde, qui fait rêver le peintre (bien qu’il soit amoureux de sa Tosca brune — encore une petite couche supplémentaire de mélodrame— pour ne pas s’ennuyer 🙂 — la ravissante blonde, ayant donc laissé des vêtements de femme, pour son frère, pour qu’il puisse circuler, incognito, en ville; la police ayant signalé la disparition du prisonnier politique —

D’ailleurs, le chef de la police— Scarpia — débarque assez vite après, et réalise que le prisonnier a réussi à prendre la fuite, précipitamment, et a oublié un éventail de femme, dans sa précipitation — Et il se dit, comme dans Otello, le salaud, qu’il va faire son Iago, et pousser, conduire Tosca à la jalousie. Le chef de la police— un odieux personnage, vil, sadique et donc très intelligent, réalise que, si il induit, que le peintre, trompe Tosca avec une autre — elle trahira le lieu de la garçonnière du peintre, en s’y rendant pour vérifier (et évidemment, il n’a pas tort)— Quel salaud donc :), de lui faire croire une horreur pareille, alors que son peintre, l’aime sa Tosca— et qu’il ne fait qu’aider, un prisonnier politique, et que oui– il trouve sa soeur — la jolie blonde— jolie— mais ça ne va pas plus loin que ça  — Aie aie— les quiproquos:)…

A l’acte II, ça se corse davantage encore, car on retrouve Scarpia chez lui, dans son salon, entouré de 3 (car une, chers amis, c’est pas assez, c’est trop peu, on s’ennuie :)— je reprends, entouré de 3 jolies prostituées, se prélassant dans des positions, que vous pouvez imaginer, et en petite tenue seyante :). Quand je vous dis que l’opéra c’est parfois du X, en voilà un autre exemple :); quand Cavaradossi est arrêté, et emmené chez Scarpia pour être interrogé — comprendre — torturé.

D’ailleurs, Tosca, ayant fini de chanter à un gala royal, est également conduite chez Scarpia, alors que son amant s’apprête à être torturé. Effrayée par la torture qu’elle entend dans la pièce à côté, et par l’interrogatoire sec et autoritaire de Scarpia, elle révèle la cachette d’Angelloti. Cavaradossi en ressort à moitié mort, presque inconscient, de la salle de torture, et a encore la force de se fâcher, face à toute cette tyrannie et trahison. Résultat des courses, il est condamné à être exécuté. 

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Scarpia, infâme vaurien, perfide vermine, fripouille, gredin, salaud qu’il est — propose alors, un horrible marché à Tosca: la liberté de Cavaradossi contre, devinez quoi—l’offrande de son corps— Et ce qui est glaçant, c’est qu’on sent que la violence et la trouille qui grandit en Tosca, à cette idée, perspective, est évidemment ce qui motive cet odieux personnage… Et qu’il éprouve un plaisir sadique devant sa peur croissante… Sympa.. Quand je vous parle donc de sadisme, je ne plaisante pas…

Tosca refuse, se tourne vers Dieu. et chante un des plus magnifiques airs “Vissi d’Arte”— un des plus poignants qui soit: elle explique qu’elle a vécu d’art et d’amour, sans jamais faire de mal à personne, que discrètement, elle a soulagé toutes les misères rencontrées, via son art, avec une foi sincère, sa prière montant vers l’autel, qu’elle ornait de fleurs. Et elle demande à Dieu— pourquoi en cette heure de douleur, pourquoi le Seigneur la punit ainsi — C’est d’une tristesse infinie— Ecoutez une version chantée par ma soprano préférée (je ne suis pas la seule), de tous les temps, une magnifique catalane: Montserrat Caballé.

Scarpia insiste auprès de Tosca— la tension monte, et on apprend alors, qu’Angelotti s’est suicidé, plutôt que de se faire capturer …et Tosca, bouleversée, accepte l’ignoble marché…

Scarpia ordonne alors, qu’une exécution factice soit prévue le lendemain, et fait faire un laisser passer pour Cavaradossi et Tosca. Il s’approche alors de Tosca, pour obtenir son “butin”, quand Tosca la pieuse, ayant trouvé une arme blanche, à portée de main,  poignarde Scarpia—

Ah non mais, quand je vous dis que c’est totalement tragique, je ne plaisante pas …  et c’est pas fini. Ca s’aggrave….

Mais rassurez-vous, j’ai beaucoup de choses gaies à partager aussi après — Patience… Au dernier acte, alors que Caravadossi attend son exécution, il écrit une magnifique lettre “E lucevan le stelle”, à sa Tosca— Ecoutez le superbe ténor — le plus beau, ces jours-ci je trouve— ça dure 8 minutes, mais ça vaut la peine.

Tosca arrive alors, lui explique que la liberté les attend, qu’elle a supprimé l’ignoble Scarpia, et qu’une exécution factice doit d’abord avoir lieu, avant qu’ils puissent s’enfuir tous les deux, et couler des jours heureux. Et je vous le donne en mille —  L’exécution a lieu, et n’est évidemment pas… factice. Tosca est dévastée — et se suicide, désespérée — Ah la la — c’est d’un triste, mais d’un triste.

Avant de nous remonter le moral, et je sais que certains d’entre vous, ne font pas que rigoler cette semaine… Alors, je vais tâcher d’être le plus divertissante possible :).

Mais donc, laissez moi vous parler d’abord — des décors— un peu trop classiques et conventionnels à mon avis — et des interprètes les plus importants: les hommes d’abord. Caravadossi et Scarpia. Puis, vous parler après, évidemment, de Tosca.

Caravadossi, interprété par un ténor, évidemment italien, Roberto Aronica, était génial — D’ailleurs, toutes mes copines— et le mari présent, silencieux— mais, qui ne dit mot consent:)— étaient du même avis; il émanait de lui, un amour, une douceur, une tendresse, pour sa Tosca— fantastique — On étaient toutes… babas d’admiration.

Scarpia, interprété par un autre italien (rarement décevants les italiens :), était également formidable, glaçant et terrifiant—comme il se doit— un baryton— répondant au doux nom de Roberto Frontali. Ah ces italiens— que ce soit le compositeur ou les interprètes— ou mes amis italiens :)– Ils sont trop forts!

Le seul vrai hic de la soirée…c’était Tosca.

Interprétée par une jeune soprano russe, Oksana Dyka, qui techniquement était très au point; mais alors, c’est la plus mauvaise actrice que j’aie jamais vue au MET — Bon alors d’accord, elle est très jeune et a peut être passé toute sa jeune vie d’adulte, dans des couloirs d’école de musique, et pas assez dehors, et du coup, pauvre loute, n’a pas l’ombre d’une idée de ce qui peut se passer entre les êtres adultes, dans la vraie vie :), totalement dépourvue d’émotion elle était, n’est visiblement jamais tombée amoureuse depuis l’adolescence. Et du coup, les mots doux entre les amoureux, au 1er acte, n’étaient pas très convaincants, de sa part à elle…

Je ne sais pas ce que fait son coach vocal, mais j’ai quelques idées :), de chansons à lui faire écouter, pour qu’elle comprenne de quoi il s’agit :)—  l’état amoureux chez les amoureux :)… Patience ça vient :)— Et réalise aussi, qu’elle n’a jamais du connaitre la jalousie, ou être confrontée à la peur (sur les 2 derniers points — tant mieux pour elle). Et du coup, elle était robotique et sans aspérités, Oksana — tout ce que j’aime :)…

Je lui aurais d’abord fait écouter une chanson qui lui rappelle son adolescence— le lycée, un lieu propice à l’amour— vous allez voir. Tous les ados sont amoureux, même si c’est souvent compliqué —  et lui rappeler, ce que ça induit: la gaieté, la joie, la frustration, l’inconnu, la trouille lié à cet état amoureux. Et combien on est inspiré, quand c’est le cas.

Que c’est un miracle d’avoir besoin l’un de l’autre. Que rien n’est sȗr sur la durée, mais que c’est fabuleux, bien que ça fasse peur. Et qu’on imagine parfois, qu’il faut protéger son coeur, au début tout au moins. Qu’on se fout des conséquences. Et que c’est délicieux d’avoir envie… de tout découvrir de l’autre… 

Et puis après, une autre chanson (et je vous fais une explication de texte/traduction pour pouvoir me servir de ces chansons sans être embêtée sur le plan juridique)— sur les conseils d’une amie avocate :), qui explique que, c’est justement inexplicable ce pourquoi un être vous plait.

Que son essence est hyper séduisante. Qu’on ne peut pas vivre sans cette personne. Qu’elle a une manière à elle, de vous faire du bien. Et que ça n’est pas grave, donc de ne pas comprendre, ce qui fait la séduction de quelqu’un. Qu’il n’y a pas forcément de raison précise.

Que son sourire vous guérit. Que sa façon de parler vous enchante. Qu’une personne qui vous comprend, et vous révèle à vous même, ça fait rire. Que cette personne est là pour vous, quand ça ne va pas. Ou quand on se promène; vous inspire sans un mot.

Et qu’une seule caresse vous remet d’aplomb, et vous remonte le moral. Que cette personne émet une lumière insensée de l’intérieur. Qu’elle ose dire combien elle est émue, en la présence de l’être aimé. Que des rêves et de l’amour, l’habite.

Bref le rêve 🙂

Et qu’on ne peut pas vivre sans elle :)… Messieurs…prenez en de la graine :)…

Et puis si ça n’est toujours pas suffisant pour comprendre de quoi il retourne :), une autre chanson, encore et toujours du même interprète. Si si — il était très amoureux :)…

Elle peut vous anéantir avec son sourire. Elle peut vous blesser de son regard.  Elle peut ravager votre foi, avec ses mensonges décontractés. Elle ne révèle que ce qu’elle veut qui soit vu. Elle se cache comme une enfant, mais elle est/reste toujours une femme pour lui.

Elle peut vous emmener vers l’amour. Elle peut vous garder ou vous laisser. Elle peut vous demander la vérité, mais elle ne vous croira pas. Elle est toujours contente de recevoir si c’est gratuit. Elle vole comme un chapardeur, mais elle est/reste toujours une femme pour lui.

Elle prend soin d’elle. Elle est prête à être patiente. Elle est en avance sur son époque. Elle ne baisse jamais les bras, elle change juste d’avis. Elle vous promettra plus que l’Eden, puis elle vous fera saigner, et éclatera de rire pendant votre saignée. Et elle sortira de vous, le meilleur et le pire, et vous ne pourrez que vous en prendre, qu’à vous même, car elle reste une femme pour lui— Non mais, elle pas juste géniale cette chanson ? 🙂

Et puis si ce n’est pas toujours pas suffisant pour comprendre l’état amoureux, je lui en ferais écouter une autre, également fantastique. Et il suffit de ressembler à Julia Roberts :).

Une sublime chanson sur la poésie qu’un homme amoureux, trouve à sa bien aimée. Et en plus, je vous ai trouvé une version, avec une traduction en français — petits veinards :)…

Et puis, si ça n’était toujours pas suffisant (faut rigoler les gars :), une cover par Glee, avec des sous-titres en italien, pour vous faire travailler votre italien :)— un mélange d’Aerosmith et de Britney Spears, fantastique– mystère 🙂 comme le visuel de départ 🙂 — Je vous assure 🙂 sur le fait d’être fou amoureux— qui rend un homme un esclave—

Si seulement :)…Le reste de la chanson est assez self explanatory :)…

Et puis, pour l’aider Oksana, à exprimer l’espoir qui peut ressurgir dans le malheur, et pour tous mes amis qui vont moyen, cette semaine; mon “go to” band, quand ça ne va pas.

Et ils ont écrit une chanson magnifique sur l’espoir.

Sur le fait que dans la noirceur qui parfois nous entoure — si on on la confronte de face, et malgré nos imperfections, on peut toujours y trouver de la lumière…

Et c’est évidemment, par le plus grand groupe de tous les temps — et j’aime cette cover par Glee (vous pourrez partager avec vos pré-ados, ça va leur plaire :)…

Et enfin, une dernière chanson hyper gaie — sur le fait qu’il faut être courageux, et oser s’exprimer dans la vie :)…

Que j’ai découverte, à mon cours de danse du Vendredi (mon préféré de la semaine)— donné par un Mexicaine fantastique —  encore une Latina :). Et son cours est tellement génial, que la moitié des danseurs, sont des professionnels. On rigole — je peux même pas vous dire. C’est le highlight de ma semaine :)…

J’ai d’ailleurs un clip de moi, dansant sur cette chanson; mais la video de l’interprète, est encore plus réjouissante…

Enjoy!