Mercredi 7 Octobre 2015/ Lincoln Center David H Koch building: /Wednesday October 7th 2015 -“Americana and 5”: Dance in America, in the expression of its beautiful soul, is often infectiously joyful and inspiring.
Trop bien, aujourd’hui je peux vous parler de danse, qui est toujours si belle, et pour moi, toujours source d’immense joie— Le mouvement, il n’y a que ça de vrai pour faire bouger l’énergie, et vibrer haut— Demandez à tous ceux qui me connaissent depuis toujours— j’adore danser:), et depuis toujours.
Et je pense que je danserais toute ma vie; et aux Etats Unis, c’est hyper facile, trop bien.
Et puis évidemment, j’ai aussi envie de partager d’autres expressions de danse américaine qui me viennent à l’esprit (j’en ai trouvé un certain nombre, vous allez voir — Si si), pour faire vous faire voyager dans le temps, et sourire (parce que dans la vie, une fois que les factures sont payées, et que le repas est sur la table— il faut aussi — se marrer, et surtout rêver :). Mystère…:)
Je reprends, et aussi mon intention est également de dire aux chorégraphes actuels amerloques, qu’ils feraient bien de continuer à puiser dans leur richesse culturelle intrinsèque, en terme de danse, et la faire revivre de façon plus contemporaine — au cas ou ils sont en panne d’idées:), car je trouve que le nombre de spectacles nouveaux n’est pas suffisant pour les vrais aficionados New Yorkais de la danse, et je vous assure — il y en a plein à New York — parce qu’en plus ça ne coȗte pas une fortune d’aller au spectacle — trop bien— il suffit juste de s’organiser— Comme dans la vie :)…
Donc d’abord le spectacle- 5 morceaux très différents les uns des autres, avant de vous faire profiter de mon imagination féconde.
“Ash” sur une musique de Michael Torke, et chorégraphié par Martins, qui date de 1991 m’a… ennuyé. Très bien dansé par le corps de ballet néanmoins, mais la musique n’était pas assez époustouflante, et du coup, ça manquait de magie pour moi, ce morceau classique et élégant, mais un peu…. plan plan.
“Sonatas and Interlude” sur une musique de John Cage, chorégraphié par Richard Tanner, fut en revanche éblouissant. La musique atonale, hermétique, et pas évidente de Cage, était parfaitement chorégraphiée, et les deux danseurs étoiles: Sara Mearns, une des plus jolies ballerines, très athlétique, m’évoquais Wendy Whelan, une autre grande ballerine— un peu androgyne (bien plus qu’elle)– qui a pris sa retraite l’an dernier, très unique dans son expressivité, et y mettait une douceur et sa féminité propre, intérieure, très émouvante. Elle avait une joie évidente à danser avec l’autre danseur étoile: Amar Ramasar, le superbe indien, à son écoute, avec lequel elle évoluait, tels deux êtres extra- terrestres découvrant une nouvelle planète, et s’appuyaient l’un et l’autre, sur la main de leur partenaire, d’une façon infiniment bouleversante, pour trouver leur équilibre, dans tous les sens du terme. Magnifique.
“Tarantella” sur une musique de Gottchalk chorégraphié par Balanchine— que pourtant j’adore souvent, m’a également ennuyé, bien que Joaquin de Luz fut charmant, et latin dans son expression, et ses pirouettes et sauts, très divertissants.
“Rodeo: four dance episodes” sur une musique d’Aaron Copland, et choregraphié par Peck (Première en Février 2015), et que je connaissais déjà, fut aussi génial que la première fois qu’il me fut donné de le voir, évoquant, grâce à la musique de Copland, l’ouest américain et ses grands espaces, mais aussi la grande importance du sport d’équipe dans ce pays —et la chorégraphie exprimait bien ce travail d’équipe, la confiance, la gaieté entre les joueurs d’une équipe de sport imaginaire — un croisement entre du rugby et du football américain. Très gai, très enlevé, très original — avec uniquement des hommes sur scène— le grand Andrew Veyette, très en forme et charmant ce soir là, et Daniel Ulbricht, toujours aussi explosif et dynamique, dans sa manière de danser. Et Sara Mearns en égérie de l’équipe, était resplendissante, féerique et divine.
Et enfin “Slaughter on Tenth Avenue” sur une musique romantique de Richard Rodgers, tiré du musical hilarant “On your toes” (1936), chorégraphié par Balanchine— était fantastique dans ses décors et costumes rose bonbon, au charme suranné d’autrefois, dans la façon de marcher, parler et danser des personnages— un peu théâtrale et mystérieuse. Le personnage principal; étant dansé par Robert Fairchild (qui danse sur Broadway en ce moment “un Américain à Paris”), il faisait ça très bien d’ailleurs, tout comme Justin Peck, quand je l’avais vu l’an dernier. Teresa Reichlen, très belle, qui m’évoque Romy Schneider, et qui est la ballerine qui lève la jambe le plus haut de la troupe, manquait un poil de sensualité à mon avis; je trouvais que Sara Mearns, faisait ça avec plus de charme et d’abandon l’an dernier, mais cela dit, Teresa était quand même sublime de beauté, et très divertissante.
Bref, une soirée formidable et variée, et qui me faisait réaliser, comme à chaque fois, l’importance de la musique, de l’expressivité des danseurs, de la chorégraphie aussi, pour créer de l’émotion.
Sachant donc que c’était une soirée de danse très américaine, je réfléchissais— et en fait ça fait plusieurs années que j’y pense— donc ça y est je partage :), donc à ce qui me plait chez les américains en matière de danse, dans leur expression propre. Et chez eux, je crois, à y réfléchir, que c’est leur capacité à oser, leur grande originalité, leur immense gaieté, leur grand romantisme parfois, leur capacité à croire en leurs rêves, en plus d’un incroyable souci de perfectionnisme qui me fascine et m’inspire (et en plus je réalise, même si c’est pas toujours facile à respecter tous les jours, croyez moi je suis loin de réussir à toujours le mettre en oeuvre au quotidien, bien que j’essaie de le faire :). Je réalise et c’est pas nouveau, que la discipline c’est plus enthousiasmant que la paresse, parce que c’est source de plus grande liberté, créativité et succès :)…C’est ce que j’explique a mes enfants :)…
Je reprends, et du coup laissez moi partager, pour vous faire rêver donc, quelques exemples parlants— en majorité —cinématographiques, de leur histoire de la danse, depuis près d’un siècle.
Je démarre par ordre chronologique. Et démarre par et avec le plus grand danseur de tous les temps: Fred Astaire, qui comme beaucoup de grands danseurs, fut également un immense musicien (un grand pianiste) — Ca doit certainement expliquer sa fluidité, son rythme si naturel et spontané, son écoute de sa partenaire — en plus de son immense charme —abyssal, débordant.
Tiré du film “Top hat” (1935) de Mark Sandrich qui est un film de danse culte: regardez la grâce, l’aisance, l’élégance d’autrefois, fantastique…
Tiré de “You were never lovelier” (1942) de William Seiter, avec Fred Astaire et Rita Hayworth, qui est mon film de danse préféré, de tous les temps: regardez les : c’est tout simplement le film le le plus romantique qui soit … Admirez la grâce, la complicité, le charme suranné, la douceur entre eux: ça m’achève à chaque fois tellement c’est beau– et ils chantent hyper bien aussi— et d’ailleurs, j’adore que la musique comporte toutes sortes d’arrangements, évocateurs de genres différents — ça permet une plus immense expression entre eux encore :)…
Tiré du film “Down to Earth” (1947) de Alexander Hall, avec Rita Hayworth en déesse de la danse, “Terpsichore”— qui a le droit de danser sur terre de façon temporaire, avant de remonter dans son paradis: trop belle et divine, dans tous les sens du terme. Et dans cet extrait, elle danse avec une immense joie, un sex appeal rétro, hallucinant, et un rayonnement qui fait plaisir à voir :)…
Tiré du film “Singing in the rain” (1952) de Stanley Donen et Gene Kelly. Et d’ailleurs, dans cet extrait, Gene Kelly est tout simplement charmant, sur le fait d’être au 7ème ciel quand on est amoureux, quelque soit la météo— la météo n’a aucune espèce d’importance…J’adore le dialogue où il lui dit que le soleil brille de 1000 feux (trop poétique) pour lui, alors qu’il pleut des cordes, parce qu’évidemment, il est si content d’embrasser la femme dont il est amoureux…
Tiré du spectacle “Revelations” (1960) de Alvin Ailey. Un spectacle qui a eu une influence immense dans ce pays, et qui est toujours donné chaque année. Cet extrait résume les tribulations des “African Americans”, racontant via des spirituals et du blues, leurs aventures depuis l’époque de l’esclavage, jusqu’à celle, plus récente, de leur liberté restituée. Ce n’est pas un film, mais c’est le chorégraphe le plus influent aux Etats Unis sur le plan historique, à mon avis, avec Balanchine et Robbins, et Martins bien sȗr, et aussi Tharp et Taylor évidemment— Et c’est juste magnifique et très émouvant, sur son combat vers la liberté, exprimé via donc des musiques très bouleversantes… Enjoy!
Tiré du film “Viva Las Vegas” (1964) de George Sidney avec Ann Margret et Elvis— pas non plus un film hyper intello — Vegas baby : )– En gros Elvis est un coureur automobile, qui cherche à lever de l’argent pour changer le moteur de son destrier automobile, et qui chemin faisant, tombe amoureux d’une prof de natation (si elles étaient toutes aussi jolies ça se saurait :), qu’il rencontre dans un hôtel. Ann Margret est d’une énergie hallucinante, et ils étaient totalement amoureux dans la vraie vie, l’un de l’autre, et ça se sent: — du coup, et c’est que vous montre cet extrait, ils font les andouilles de manière hyper spontanée, et c’est hyper gai… : Enjoy!
Tiré du film culte “Saturday Night Fever” (1977) de John Badham, où John Travolta fait montre de tous ses talents sur une piste de danse, comme personne, pour échapper à une vie où par ailleurs, il s’ennuie copieusement. Admirez dans cet extrait qui résume en images et en musique, l’histoire, son style sur la piste:
Tiré du film culte “Grease” 1978) de Randall Kleiser: sur la vie de “High school” d’élèves dans les années 50, et les histoires d’amour qui y sont vécues — Restons sérieux, heureusement à l’école on tombe amoureux aussi :)— Et John Travolta est trop beau— et regardez à nouveau, comment il danse — pas hyper compliqué, mais il bouge ses hanches comme Elvis — et évidemment en vraie midinette, je suis scotchée :), et puis j’aime les vieilles bagnoles aussi, et surtout l’idée qu’avec son imagination (j’adore la chorégraphie qui utilise hyper bien décors et accessoires), on peut rendre toute situation, enchanteresse— si on bosse :)… Enjoy!
Tiré d’un de mes films préférés sur la guerre du Vietnam (et il y en a un certain nombre): “Hair” (1979) de Milos Forman, qui est d’une immense tristesse et beauté sur l’amitié et l’amour— et surtout contient des scènes de danse chorégraphiées par Twyla Tharp, fantastiques, gaies et très 70”s—
Twyla continue à être une immense chorégraphe ces jours ci, c’est une de mes préférées. D’ailleurs — je vais aller découvrir son dernier spectacle, mi-Novembre— trop hâte !
Cet extrait nous rappelle, qu’à l’automne on peut aller danser à Central Park, pour les plus courageux qui l’osent— qui peuvent se mettre des fleurs dans les cheveux, et revêtir des tenues insensées :), comme les danseurs en rollers, le week end là-bas, qui valent leur pesant de cacahouètes, en termes de tenue. Et qu’on peut aller rigoler avec nos amis, et même faire danser les forces de l’ordre, à cheval (sinon pour les mortels moins expansifs, dont je fais également partie, même si j’aime dire des bêtises, il y a toujours les cours de danse à la gym :)… Enjoy!
Tiré d’un de mes autres films préférés de tous les temps “Les Blues Brothers” (1980) de John Landis, qui est juste génial sur le plan musical, de l’originalité du scénario, et de la bienveillance des personnages principaux, malgré leur manière de vivre totalement décalée:
Cet extrait m’amuse immensément sur le plan de la danse hyper gaie et simple, mais c’est surtout, tout ce que dit Elwood sur l’amour aussi, qui est hyper émouvant, et sa manière de rendre hommage aux forces de l’ordre— qui sont là pour les arrêter, après 12 000 bêtises que les héros ont fait– qui m’enchante aussi:
Tiré de “Flashdance” (1983) de Adrian Lyne. C’est un film de danse qui a fait date à l’époque — même si il a un peu vieilli– sur le fait de s’accrocher à ses rêves, et recommencer quand on se casse la figure— ne pas abandonner ses rêves — Se relever à chaque fois (l’héroïne pour payer ses factures, est soudeuse dans une usine (acier), de jour, et danseuse exotique comme ils disent ici, strip-teaseuse, la nuit, alors qu’elle rêve d’être une ballerine à Pittsburgh: et évidemment elle y arrive :). Trop bien…Et vous avez le droit à une version en espagnol — du dialogue court– car c’est tout ce qu’il y avait de dispo sur youtube :)…Enjoy!
Tiré de” Center Stage” (2000) de Nicolas Hytner — C’est tout simplement mon film de danse contemporain préféré. J’aime toutes les chorégraphies, les danseurs sont fantastiques, j’aime qu’ils dansent sur de la pop aussi: Jamiroquai dans cet extrait; et il y a une énergie, une gaieté, une fluidité, et une simplicité dans la manière de raconter l’histoire qui m’emballe…Et aussi c’est un des films les plus profonds qui soit, sur la condition humaine– Si si :); qui rappelle que quelque soit l’émotion ou les émotions qui nous traversent, y compris les plus inconfortables, si on s’en sert dans son travail, dans son expression artistique, au moins 1) on la/les sublime/(ent) et 2) on est capable d’engendrer une expression plus émouvante encore, de son travail et donc plus intéressante, pour son public. Non mais, moi je dis… génial!… Enjoy!
Tiré de “Save the Last Dance” (2001) de Thomas Carter, cet extrait rappelle qu’il faut vivre ses rêves, c’est plus facile qu’on ne croit, qu’il faut travailler, et s’appuyer sur l’espoir et la lumière, et faire abstraction de ses peurs, qu’on devient l’image de soi qu’on a en tête, et qu’il faut donc y mettre tout son coeur, et démontrer qu’on mérite son succès — Tout ça… Si si :)— et ce que j’aime dans ce morceau, c’est qu’elle danse plein de genres différents, et je trouve donc, la chanson hyper inspirante. Et je vous ai mis une version avec des sous-titres en arabe— c’est pas pour mes amis du Moyen Orient :), c’est parce que c’est la version qui a le meilleur enregistrement sonore, et le son, Mesdames et Messieurs, c’est essentiel en danse :)… Enjoy!
Tiré du film “Step up 3” (2010) de Jon Chu, je partage mon extrait préféré du film, hyper poétique et gai, et qui rend hommage à Fred Astaire — son film “Roberta”, remis au goȗt du jour, de façon très réussie je trouve— Bravo!
Et qui, en plus, me rappelle une rue dans laquelle je vivais, il y a quelques années à New York, avant les enfants :), et j’ai beaucoup dansé, à l’époque, bien plus qu’aujourd’hui, quand j’habitais là-bas.
Tiré du remake de “Footloose” (2011) — de Craig Brewer — encore pas un film très intello — mais très détendant— Ca compte aussi :), où un jeune homme de Boston, réussit à lever une interdiction de danse, dans un petit bled en Géorgie: regardez dans cet extrait, un exemple de country line dancing, typiquement amerloque, et tellement gai!… Enjoy!
Tiré du film “Step up 4 Revolutions” – (2012) de Scott Speer— Et là, c’est la nouveauté de la situation, le caractère inattendu en termes de lieu, de la “flashmob”, qui m’intéresse. Et dans cet extrait, c’est plus l’aspect esthétique magnifique, la surprise du “happening” qui m’enchante– mélangeant danse, peinture, sculpture et musique, que je trouve étonnant et porteur de rêve. Mais je trouve que le film gagnerait en émotion, si la musique (surtout avec les méduses) était plus évocatrice de sentiments plus riches— La beauté de la scène est surtout aidée— à mon avis– entre autres, par le montage — Mais en danse — contrairement au cinoche– il n’y a pas de montage possible — tout est immédiat, et sans masque possible. Comme dans la vie, en face à face :).
Tout ça pour dire qu’ils ont une grande richesse d’expression: de gaieté, de joie et d’espoir, les américains, dans leur histoire cinématographique liée à la danse —qui m’enthousiasme immensément.
Par ailleurs, je suis tombée par hasard, sur une video/ un clip frenchie de 2012, et voulais l’inclure pour comparer les cultures —Et vous allez voir, ce clip met en scène une fantastique scène de danse, sur une chanson hyper poétique, bien qu’immensément triste.
Cette reprise de Bruel (2012), d’après une chanson originale de Felix Gray (2001), (et je dois dire que je préfère d’ailleurs, de beaucoup, la version de Bruel, sur le plan musical); permet donc aussi, une expression sur le plan de la danse, magnifique, infiniment poétique et riche — Peut être même davantage, que certaines chorégraphies américaines…
Et si je la partage, c’est pour montrer 2 choses qui me paraissent encore plus riches, de la part de cette chanson:
a) que la danse, lorsqu’elle est exprimée de façon gaie sur des thèmes tristes, peut être fantastique aussi, et peut même, sublimer la tristesse des paroles.
b) que de faire intervenir de multiples danseurs, avec des styles de danse différents, sur une même chanson, me parait une excellente idée aussi, car rend la chanson encore plus émouvante, et même plus optimiste et gracieuse sur l’avenir, qui n’est jamais gravé dans le marbre, et qui peut toujours être envisagé — l’avenir, de façon positive, en toutes circonstances — il y a toujours différentes manières d’accepter la réalité, avec grâce, dans son expression.
Et de savoir ça, que la grâce dans la vie, soit toujours à portée de main, si on le décide, c’est quand même hyper réjouissant :).
Ecoutez donc la poésie des paroles de cette chanson, si belle sur la complexité d’aimer — qu’on ose dire les mots définitifs, ou non—Et là ou je le rejoins, Patrick, c’est que quand on aime vraiment, c’est pour toujours, quelque soit ce qui est partagé, la manière dont ça évolue, que de vibrer réellement ensemble, aimer l’autre comme il est, et l’exprimer aussi parfois, en dansant aussi ensemble — tout ça, c’est ce qu’il y a de plus enthousiasmant— Enjoy!