Lundi 8 Juin 2015 ABT company MET Opera house. Monday June 8th 2015 ABT company MET Opera house: The sleeping beauty ballet: an initiatory fairytale to prepare girls to their major crossroads in life :).
Chorégraphié par Marius Petipa, sur une musique de Tchaikovsky ce ballet est également très ancien, donné pour la première fois au Théâtre Mariinsky à Saint Petersbourg en 1890. Rafraîchi récemment par le grand chorégraphe russe actuel, Alexis Ratmansky en Mars 2015, ce ballet était un des plus attendus, par les amateurs de ballet.
Et en plus, deux de mes danseurs préférés, le beau et sensuel Marcelo Gomez, le Prince “Désiré” — j’adore son prénom 🙂 et la magnifique Vishneva la Princesse “Aurore”— qui normalement ont beaucoup de feu entre eux— dansaient ensemble, ce soir là.
Mais je les ai trouvé trop sages et peut être un peu écrasés par la splendeur des costumes d’antan, qui cachaient trop leurs magnifiques corps. Et puis ils le dansaient, comme des danseurs de menuet— de façon digne et jolie, mais sans assez d’élan à mon avis.
Et ce qui m’a le plus amusé, c’est évidemment la scène de baptême, avec les bonnes fées, et évidemment la maléfique fée Carabosse :). J’attendais de voir comment elles seraient habillées, et surtout comment elles exprimeraient leurs personnalités.
Et je n’ai pas été déçue, ni par les sublimes costumes de tous les personnages –y compris les souverains et la Cour–, ni par la variété des émotions présentées, un peu désuètes et innocentes pour certaines, et particulièrement enchantée par l’expression de la méchanceté de Carabosse — parfaitement restituée.
Mais laissez-moi vous donner un peu de contexte supplémentaire sur les fées dans ce ballet, et les aspects psychologiques/symboliques de ce conte :).
Alors dans ce ballet, elles sont sept bonnes fées (comme dans le conte de Perrault qu’il a écrit depuis le magnifique château d’Ussé (un des sublimes châteaux de la Loire), et non douze, comme dans celui de Grimm, ou trois, revu et corrigé par Walt Disney).
Elles apportent à la jeune princesse, comme chacun sait, des dons, comme c’était la coutume chez les fées, pour que la princesse soit parée de toutes les perfections imaginables.
Alors je nous fais un peu rêver: (elle serait la plus belle au monde, elle aurait de l’esprit comme un ange, elle aurait une grâce admirable en toutes circonstances, elle danserait parfaitement, elle chanterait comme un rossignol, elle jouerait de toutes sortes d’instruments à la perfection)— Non mais je la reconnais, c’est ma fille :).
Et puis, heureusement que la dernière bonne fée — la fée des Lilas— vaporeuse et féminine, tout de mauve vêtue, :), se cache pour qu’elle puisse venir tempérer du coup, la malédiction de Carabosse.
Cette dernière bonne fée, est donc capable de contrer la noirceur de la dite malédiction (la jeune princesse est condamnée à mourir piquée par une quenouille/ ou fuseau à filer), en s’exprimant la dernière, après Carabosse, et transforme la mort certaine à laquelle la jeune princesse est condamnée, en sommeil de 100 ans.
La bonne fée donc est capable par la force de sa bienveillance, à redresser cette malédiction qui s’inscrit au sein de tous les grands carrefours de la vie d’une femme.
Une malédiction — donc marquée par le sang (qui représente la capacité des femmes à enfanter) et transforme la mort (emblème du dernier carrefour d’une vie) en sommeil de 100 ans donc, (symbole du repli sur soi après la capacité à enfanter :), et dont la forêt de ronces (tribulations diverses liées à l’arrivée de l’adolescence et le démarrage de l’âge adulte) ne seront levées qu’à l’arrivée du prince charmant —
Le prince est donc le seul, capable de trouver la voie pour lever des obstacles donc, et sortir la princesse de son sommeil, grâce au baiser de l’amour. (Ah l’amour: une arme capitale, ou une corde à leur arc, essentielle– dont toutes les femmes (et les hommes aussi 🙂 ont réellement besoin pour mener une vie adulte épanouie.
Ah, l’infinie joie de connaitre le bonheur d’être aimée et d’aimer :).
Bon, soyons raisonnables, si en plus — on est pourvu d’une bonne santé, d’intelligence, de créativité, de curiosité, d’élan, de souplesse, de grâce, de beauté, d’enfants, d’un bon networking amical et professionnel, de bonnes études, de fortune, et d’une bonne dose de bol, c’est plus facile encore, d’être heureux longtemps :)— Faut dire la vérité :).
Mais évidemment tous ces symboles romantiques et simples, m’enchantent quand même au plus haut point. J’adore l’idée de vivre d’amour et d’eau fraiche principalement, pour être heureux :). Et j’adore l’idée qu’on— nous les femmes— puissions être protégées par une bonne fée, une marraine bienveillante, et munie de pouvoirs, à des moments clefs de notre existence, par exemple au moment de notre baptême, mais aussi, au moment où l’on rencontre l’amour — Pff — Génial de pouvoir rêver à ça! :).
Voila, mais j’aurais aimé, plus de passion encore, entre le prince et la princesse. Parce que ça fait rêver :).
D’ailleurs, je vous mets un autre extrait d’un de mes films de danse préférés — donc toujours “ Center Stage” ou les héros, un danseur étoile/chorégraphe et une jeune ballerine, dansent leur passion—avec beaucoup de gaieté et de modernité.
Et suis en particulier, sensible au fait qu’il la sort de sa vie de ballerine conformiste, pour lui faire découvrir d’autres manières de danser, et plus encore:). Enjoy!
Center stage ballet— “The way you make me feel” —