Vendredi 10 Octobre 2014 MOMA museum NYC. Friday October 10th 2014 MOMA museum NYC: 2 expressive artists being celebrated: Kandinsky and Matisse.
Kandinsky : Ce qui m’intéressais, c’est qu’une conférence était donnée ce jour là sur l’influence de la musique sur son travail. Et qu’une conférencière analyserait pour nous (comprenant deux de mes copines –une ravissante russe hyper cultivée, et une ex-publicitaire française à l’imagination également fertile :), quatre immenses tableaux.
La conférencière expliquait que Kandinsky, de descendance à la fois russe et allemande était très influencé par la musique — (Il était violoniste et violoncelliste), et considérait que la musique est le plus abstrait des arts, se servant des notes pour évoquer des sentiments. Qu’elle (la musique), influençait considérablement sa perception des couleurs et des formes: en particulier, Kandinsky était sensible à la musique de Schonberg, mais aussi de Wagner (Lohengrin), et probablement Stravinsky, et Tchaikovsky.
Mais aussi, qu’évidemment, le travail de certains autres artistes /peintres de l’époque, étaient également très influent pour sa propre inspiration — que ce soit son ami Franz Marc, Paul Klee, André Derain, mais aussi Claude Monet et ses bottes de foin. Kandinsky avant d’être peintre, était aussi avocat, et particulièrement attaché à ses racines rurales au droit Paysan. Que les couleurs chaudes avaient tendance à “avancer”, et que les plus froides au contraire, à “reculer”–
Les quatre tableaux abstraits typiques de son style coloré et vivant, étaient des commissions d’un milliardaire américain, (dans l’automobile) qui avait découvert le travail de Kandinsky, à l’Armory show en 1913.
Les toiles prêtées quelques mois plus tard en Europe, à l’aube de la première guerre mondiale, ont mis deux ans à arriver aux Etats Unis, mais ont fini par arriver. Ont été séparées plus tard aussi — et retrouvées par hasard, pendant la deuxième guerre, en Floride, et dans le Connecticut, des années après, et que c’est donc un miracle de pouvoir les admirer au MOMA, aujourd’hui.
Bref, c’était très amusant, et j’ai évidemment posé plein de questions — Faut bien rigoler, et étendre son champ de connaissances et de compréhension :).
Henri Matisse: les découpages:– sublime car bien que j’ai beaucoup vu ces oeuvres reproduites dans des bouquins, et m’ont beaucoup influencé à une époque où je faisais des aquarelles, pour beaucoup d’entre elles, je ne réalisais pas la taille et l’échelle de certaines oeuvres, qui pouvaient être monumentales. Et donc évidemment, impressionnantes et majestueuses– et qui me renvoie aussi, à la Provence et Nice, et sa poésie.
Ce que j’ai le plus aimé:
— les danseuses d’un bleu Klein — si expressives de leurs membres (jambes et bras) malgré les clous et formes simplifiées.
–la chute d’Icare– évidemment c’est un mythe qui m’a toujours parlé, et j’aime la simplicité de l’utilisation des couleurs, (bleu, jaune et rouge) pour parler de la souffrance et de la mort certaine qui l’attend — dans sa chute inéluctable et véloce — mais aussi:
—l’avaleur de sabres– de sublimes coloris rouges et roses plus inattendus, et qui induisent plus de magie encore, et un caractère plus carné et vivant à cet acte un peu terrifiant.
–les immenses vitraux de fleurs polychromes à Vence, si inattendus dans leur taille et si osés pour l’époque.
–l’immense panneau représentant un jardin de feuilles et fleurs, quand il ne pouvait plus se déplacer, pour pouvoir voyager. Et mon préféré, l’immense panneau “les Mille et une nuits” de 1950, à la fois si gai et optimiste, dans ses couleurs et sa taille, et profond et mystérieux, dans ses mots: “elle vit disparaître le matin, elle se tut discrètement”.