Jeudi 09 Octobre 2014 NY Philharmonic Thunderstruck par Christopher Rouse, symphony #103 par Haydn, Violon Concerto in D major Op 77 par Brahms: Thursday October 9th 2014 NY Phliharmonic: Thunderstruck by Christopher Rouse, symphony #103 by Haydn, Violin Concerto in D major Op 77 by Brahms: Romance is only really moving, when exquisitely expressed.
-Thunderstruck World Premiere de Christopher Rouse: J’avais envie d’aimer ce morceau du composer in Residence du Philharmonic — un baby-boomer qui déclare aimer le rock, (et qui d’ailleurs a étudié avec Robert Palmer en 1977, a enseigné, donné des cours sur la musique rock — accrédités par les conservatoires de musique classique pour la première fois en 1997). Bref, ayant moi même une passion pour la musique en général, et le rock en particulier aussi (spécifiquement AC/DC, Led Zeppelin et surtout Pink Floyd) — j’étais dans des dispositions ouvertes et partantes.
Et c’était pas mal, gai, enlevé, mais trop sage pour moi.
– la Symphonie n # 103 “Drumroll de Haydn est agréable et facile à écouter — mais ne m’émeut pas assez — c’est joli, harmonieux, romantique et gracieux, mais trop lisse pour moi.
– Concert pour Violon in D major Op 77 de Brahms: c’était ce que j’avais réellement envie d’aller écouter car, bien que j’aime la musique du XIX eme “romantique” — j’apprécie encore plus certains compositeurs “romantiques” que d’autres: Brahms, mais aussi Schubert, Schumann, Beethoven, Bruch, Mendelssohn, Liszt.
Pour ce morceau, Brahms a consulté un des plus grands violonistes de l’époque, Joseph Joachim (qui a beaucoup travaillé avec Beethoven, Schumann et Bruch aussi) — et cela se ressent — les “solos” de violon sont à tomber par terre de beauté— Par ailleurs, il a écrit ce concerto pendant sa saison préférée– qui est également la mienne — l’été — saison la plus créative et riche d’inspiration pour lui.
Et surtout, ce qui rendait cette performance particulièrement intense et émouvante, c’était l’interprétation hallucinante de sensibilité, de la sublime Lisa Batiashvili (nouvelle Wallach Artist in Residence du Philharmonic)–
C’est simple, je pense que c’est la plus magnifique musicienne aujourd’hui, à la fois comme musicienne (passionnée, à la technique pure, claire, d’une intensité et délicatesse ahurissante, et comme femme — une jeune géorgienne aux grands yeux félins, timide, fine et légère comme une plume).
Et ça fait 10 ans qu’elle travaille avec Alan Gilbert, (Chef du Philharmonic), et la complicité, la communication, le respect, et la grande affection– voire plus–(il y avait carrément un érotisme électrique — entre eux), était palpable, et poussait l’un et l’autre à donner le meilleur d’eux même– C’était beau, et hyper émouvant à observer, et m’a fait pleurer à chaudes larmes —
Et d’ailleurs, une des plus grandes organistes américaines avec laquelle je chante depuis 15 ans — qui est une immense musicienne, et la femme qui émet le plus de lumière que je connaisse– malgré son âge canonique — (Trop bien, ça nous promet de vieux jours gais et fertiles)– et qui était donc également présente au concert, fut aussi frappée que moi par l’érotisme torride présent ce soir là, et le disait à des amis que nous avons en commun: comme quoi je n’ai pas tout imaginé :).